Charleroi
Dans l'herbe noire
Les Kobolds vont.
Le vent profond
Pleure, on veut croire.
Quoi donc se sent?
L'avoine siffle.
Un buisson gifle
L'oeil au passant.
Plutôt des bouges
Que des maisons.
Quels horizons
De forges rouges!
On sent donc quoi?
Des gares tonnent,
Les yeux s'étonnent,
Où Charleroi?
Parfums sinistres!
Qu'est-ce que c'est?
Quoi bruissait
Comme des sistres?
Sites brutaux!
Oh! Votre haleine,
Sueur humaine,
Cris des métaux!
Dans l'herbe noire
Les Kobolds vont.
Le vent profond
Pleure, on veut croire.
(Romances sans paroles)
--*--
Nell'erba scura
vanno i Coboldi.
Il forte vento piange,
si direbbe.
Ma che si sente?
L'avena sibila.
Un cespuglio sferza
l'occhio al passante.
Son più tuguri
che case.
Che orizzonti
di rosse fucine!
Ma che si sente?
Stazioni rombano
gli occhi strabiliano
Charleroi dov'è?
Odori sinistri!
Che cos'è?
Che cosa strideva
come sistri?
Luoghi crudeli!
Oh! Il vostro fiato,
sudore d'uomo
urla dei metalli!
Nell'erba scura
vanno i Coboldi.
Il forte vento piange,
si direbbe
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